De l’isle des papillons / et la maniere
dont les gens du pays font les maisons
et habitations/ et les esglises/ et comme
les grues vollent en l’air toutes roties
en belles bendes. Chapitre. XXI.
Il y a en aulcuns quartiers desdictes
Le pays et la terre sont si gras et si fertiles que tout ce qui y croit vient comme par despit, et entre les aultres choses, les courges ou cucurbites y croissent si grandes et si grosses qu’ilz en font les maisons et les eglises, apres qu’ilz en ont oste tout ce qui est dedans et qu’ilz les ont faict seicher.
Les habitans du pays demeurent dedans comme ilz feroient en grandes maisons ou chasteaulx, car ilz y font des portes, des huys, et des fenestres, comme nous faisons en noz maisons par deca.
Il les faict fort bon veoir aprez qu’elles sont dressees de bout: car le bout d’en hault sert de clocher ou de cheminees, comme vous pouvez ymaginer, ou y allez voir, si ne m’en voules croire, car je vous asseure que je n’en mentz d’ung seul mot.
Vous veirres voller en l’air les grues, par moultz belles et grandes bendes toutes rosties, et toutes lardees en sorte, que il ne reste que avoir du sel et du pain pour manger avec, mais il y a bien maniere de les prendre, car elles vollent fort hault.
Toutes foys pour les prendre ilz ont des gerfaultz qu’ilz laschent en l’air a tout leurs sonnettes, Et quant ilz sont audessus d’elles en l’air, ilz les font descendre en bas, et puis ilz les prennent a la course et les mengent comme j’ay dict.
Réel
Hypothétique
Fictif
Mythique
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Montagne, île, ...
Autre
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