Comment Bridoye narre l’histoire de l’apoincteur des procés. Chapitre XLI.
Il me souvient a ce propous (dist Bridoye continuant) que on temps que j’estudiois a Poictiers en droict soubs Brocadium iuris, estoit a Semerve un nommé Perrin Dendin, home honorable, bon laboureur, bien chantant au letrain, home de credit, et aagé autant que le plus de vous aultres messieurs: lequel disoit avoir veu le grand bon home de Latran avecques son gros Chappeau rouge.
Il eut un filz nommé Tenot Dendin, grand hardeau, et gualant home, ainsi m’aist Dieu. lequel semblablement voulut s’entremettre d’appoincter les plaidoians: comme vous sçavez que,
vt ait gl. vj. q. j. c. Siquis. g. de cons. d. v. c. j. fi. et est no. per doct. C. de impu. et aliis subst. l. vlt. et l. legitimae. ff. de stat. hom. gl. in l. quod si nolit. ff. de. edil. ed. l. quis. C. ad le. Jul. maiest. Excipio filios à moniali susceptos ex monacho, per gl. in c. Impudicas. xxvii. q. i. Et se nommoit en ses tiltres, L’apoincteur des procés. En cestuy negoce tant estoit actif et vigilant. Car vigilantibus iura subueniunt, ex. l. pupillus. ff. quae in fraud. cred. et ibid. l. non enim. et instit. in prooemio: que incontinent qu’il sentoit vt. ff. si quad. pau. fec. l. Agaso. gl. in verbo. olfecit. i. nasum ad culum posuit, et entendoit par pays estre meu procés ou debat, il se ingeroit d’apoincter les parties. Il est escript. Qui non laborat, non manige ducat, et le dict gl. ff. de dam. infect. l. quamuis. et Currere plus que le pas vetulam compellit egestas. gl. ff. de lib. agnos. l. Si quis.
Saepe solet similis filius esse patri.
Et sequitur leviter filia matris iter.
gl. ff. de alie. iu. mu. caus. fa. l. ij. Et disoient les taverniers de Semarve, que soubs luy en un an ilz n’avoient tant vendu de vin d’apoinctation, (ainsi nommoient ilz le bon vin de Legugé) comme ilz faisoient soubz son pere en demie heure. Advint qu’il s’en plaignit a son pere, et referoit les causes de ce meshaing en la perversité des homes de son temps, franchement luy objectant: que si on temps jadis le monde eust esté ainsi pervers, playdoiart, detravé, et inapoinctable, il son pere, n’eust acquis l’honneur et tiltre d’Apoincteur tant irrefragable, comme il avoit. En quoy faisoit Tenot contre droict, par lequel est es enfans defendu reprocher leurs propres peres per gl. et Bar. l. iij. §. Siquis. ff. de condi. ob caus. et autent. de nup. §. Sed quod sancitum coll. iiij.
Sermo datur cunctis, animi sapientia paucis.
l. non moriturus. C. de contrah et comit. stip. Ne sçaiz tu qu’on dict en proverbe commun, Heureux estre le medicin, qui est appellé sus la declination de la maladie? La maladie de soy criticquoit, et tendoit a fin encores que le medicin n’y survint. Mes plaidoieurs semblablement de soy mesmes declinoient on dernier but de playdoirie: car leurs bourses estoient vuides. de soy cessoient poursuyvre et solliciter: plus d’aubert n’estoit en fouillouse pour solliciter et poursuyvre.
Dulcior est fructus post multa pericula ductus.
Manquoit seulement quelqu’un qui feust comme paranymphe et mediateur, qui premier parlast d’apoinctement. pour soy
Deficiente pecu, deficit omne, nia.
Odero si potero, si non, invitus amabo.
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