Comment Panurge parle a la Sibylle de Panzoust. Chapitre XVII.
Leur chemin feut de troys journées. La troizieme a la croppe de une montaigne soubs un grand et ample Chastaignier leurs feut monstrée la maison de la vaticinatrice. Sans difficulté ilz entrerent en la case chaumine, mal bastie, mal meublée, toute enfumée. Baste, dist Epistemon, Heraclitus grand Scotiste et tenebreux philosophe ne s’estonna entrant en maison semblable, exposant a ses
Ces mots dictz, Panurge la salüa profondement, luy praesenta six langues de
La vieille resta quelque temps en silence: pensive et richinante des dens, puys s’assist sus le cul d’un boisseau, print en ses mains troys vieulx fuseaulx, les tourna et vira entre ses doigtz en diverses manieres: puys esprouva leurs poinctes, le plus poinctu retint en main, les deux aultres jecta soubs une pille a mil. Apres print ses devidoueres, et par neuf foys les tourna, au neufvieme tour consydera sans plus toucher le mouvement des devidoueres, et attendit leur repous perfaict. Depuys je veidz qu’elle deschaussa un de ses esclos, (nous les nommons Sabotz) mist son davantau sus sa teste, com
Ces parolles dictes, se retira en sa tesniere, et sus le perron de la porte se recoursa robbe, cotte, et chemise jusques aux escelles, et leurs monstroit son cul. Panurge l’aperceut, et dist a Epistemon. Par le sambre guoy de bois voy la le trou de la Sibylle. Soubdain elle barra sus soy la porte: depuis ne feut veue. Ilz coururent
T’esgoussera
de renom.
Engroissera
de toy non.
Te sugsera
le bon bout.
T’escorchera
mais non tout.