De la mer des farouches ou les gens sont veluz comme ratz, et de leur maniere de faire. Chapitre. X.

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Apres avoir veu toutes ces choses, et que nous pensions bien estre quitte de tous perilz et dangiers, nous cheusmes en ung aultre peril plus grand que tous les aultres que nous avons passes comme vous orrez, car en passant par la mer des farouches, qui sont gens velus comme rats, et de telle couleur qui habitent en cavernes au fons de la Mer: es quelles ilz se cachent de peur d’estre moulliez quant il pleut en yver, et en este de peur de la chaleur du soleil. lesquelz apperceurent l’umbre de nostre navire passer par dessus eulx, sortirent en si grand nombre contre nous, que nous cuidions estre tous perdus d’abordee, car ilz rampoyent et gravissoyent avec les ungles amont nostre navire

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de sorte qu’il en estoit tout couvert, et n’eust este que mes gens estoient gens de bien et de deffence et qu’a grand coups de halebardes de voulges de picques et de haches d’armes ilz les abattoient en la mer plus dru que mousches nous estions tous perdus mors et noyez et pareillement nostre navire sans que aulcun nous eust peu secourir ny saulver.

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