¶Les Fanfreluches antidotees trovees en un monument antique. chap. ii.




uenu le grand dompteur des Cimbres
,"sant par l’aer, de peur de la rousee,
sa venue on a remply les timbres
beurre fraiz, tombant par une housee
uquel quand fut la grand mere arrousee
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Cria tout hault, hers par grace peschez le.
Car sa barbe est pres que toute embousee:
Ou pour le moins, tenez luy une eschelle.

Aulcuns disoient, que leicher sa pantoufle
Estoit meilleur que guaigner les pardons:
Mais il survint un affecté Marroufle,
Sorti du creux ou l’on pesche aux gardons
Qui dist, messieurs pour dieu nous en gardons
L’anguille y est, et en cest estau musse.
La trouverez (si de pres reguardons)
Une grand’tare au fond de son aumusse.

Quand fut au poinct dude lire le chapitre,
On n’y trouva que les cornes d’un veau.
Je (disoyt il) sens le fond de ma mitre
Si froyd, que autour me morfond le cerveau.
On l’eschaufa d’un parfunct de naveau.
Et fut content de soy tenir es atres,
Pourveu qu’on feist un limonnier nouveau
A tant de gents qui sont acariatres.

Leur propos fut du trou de sainct Patrice,
De Gilbathar, et de mile aultres trous:
S’on les pourroit reduire a cicatrice,
Par tel moien, que plus n’eussent la tous.
Veu qu’il sembloit impertinent a tous:
Les veoir ainsi a chascun vent baisler.
Si d’adventure ilz estoient a poinct clous.
On les pourroit pour houstage bailler.

En cest arrest le corbeau fut pelé
Par Hercules, qui venoit de Libye.
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Quoy? dist Minos, que n’y suis je appellé
Excepté moy tout le monde on convie.
Et puis l’on veult que passe mon envie,
A les fournir d’huytres et de grenoilles.
Je donne au diable en cas que de ma vie
Preigne a mercy leur vente de quenoilles.

Pour les matter survint Q.B. qui clope,
Au saufconduit des mistes Sansonnetz.
Le tamiseur, cousin du grand Cyclope,
Les massacra. Chascun mousche son nez.
En ce gueret peu de bougrins sont nez,
Qu’on n’ait berné sus le moulin a tan.
Courrez y tous: et a l’arme son nez.
Plus y aurez, que n’y eustes antan.

Bien peu apres, l’oyseau de Juppiter
Delibera pariser pour le pire.
Mais les voyant tant fort se despitter,
Craignit qu’on mist ras/ jus/ bas/ mat/ l’empi (re
Et mieulx aima le feu du ciel empire
Au tronc ravir ou l’on vend les soretz:
Que l’aer serain, contre qui l’on conspire,
Assubjectir es dictz des Massoretz.

Le tout conclud fut a poincte affilee,
Maulgrè Atè, la cuisse heronniere.
Que la s’asist, voyant Pentasilee
Sus ses vieulx ans prinse pour cressoniere
Chascun crioyt, villaine charbonniere
T’apartient il toy trouver par chemin:
Tu la tolluz la Rhomaine baniere,
Qu’on avoit faict au traict du parchemin.
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Ne fust Juno, que dessoubz l’arc celeste
Avecq son duc tendoit a la pippee:
On luy eust faict un tour si tresmoleste
Que de tous poincts elle eust esté frippee.
L’accord fut tel, que d’icelle lippee
Elle en auroit deux oeufz de Proserpine.
Et si jamais elle y estoit grippee,
On la lieroit au mont de l’albespine.

Sept moys apres, houstez en vingt et deux
Cil qui jadis anihila Cartage,
Courtoysement se mist en mylieu d’eulx
Les requerent d’avoir son heritage:
Ou bien qu’on feist justement le partage
Scelon la loy que l’on tire au rivet.
Distribuent un tatin du potage
A ses amis, qui firent le brevet.

Mais l’an viendra signé d’un arc turquoys,
De cinq fuseaux, et trois culz de marmite:
On quel le dos d’un roy trop peu courtoys
Poivrè sera soubz un habit d’hermite.
O la pitié. Pour une chattemite
Laisserez vous engouffrer tant d’arpens?
Cessez/ Cessez/ ce masque nul n’imite.
Retirez vous au frere des serpens.

Cest an passé, cil qui est, regnera.
Paisiblement avecq ses bons amis.
Ny Brusq, ny Smach lors ne dominera
Tout bon vouloir aura son compromis.
Et le soulas qui jadis fut promis
Es gens du ciel, viendra en son befroy.
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Lors les haratz qui estoient estommys
Triumpheront en royal palefroy.

Et durera ce temps de passepasse
Jusques a tant que Mars ayt les empas.
Puis en viendra un qui tous aultres passe
Dilitieux, plaisant, beau sans compas.
Levez vos cueurs: tendez a ce repas
Tous mes feaulx. Car tel est trespassé
Qui pour tout bien ne retourneroit pas,
Tant sera lors clamé le temps passé,

Finablement celluy qui fut de cyre
Sera logé au gond du Jacquemart.
Plus ne sera reclame, cyre, cyre,
Le brimbaleur, qui tient le coquemart.
Heû, qui pourroit saisir son braquemart?
Tout seroient netz les tintouins cabus:
Et pourroit on a fil de poulemart
Tout baffouer le maguazin d’abus.
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