Fôret de Gâtines
La forêt de Gâtines n'est plus aujourd'hui telle que Ronsard la connaissait et aimait. On peut cependant toujours y marcher, que cela soit dans le bois de Gâtines (Loir-et-Cher) ou dans la forêt de Beaumont-la-Ronce (Indre-et-Loire).
Le mot "Gâtines" - que Ronsard écrivait Gastine - vient du latin uastare. Les textes les plus anciens désignent sous ce nom (Terra wastinia puis gastinia) une forêt ou une région gâtée, c'est-à-dire négligée, inculte, soit par le fait de la guerre, soit parce qu'elle est naturellement une lande peu fertile. Bien que rare, gâtine est aujourd'hui également un nom commun - on parle ainsi de gâtine tourangelle. Forêt de Gâtines devait donc à l'origine simplement désigner la forêt d'une région de lande argileuse, mauvaise pour la culture. Compte tenu des plus anciens documents, la gâtine tourangelle s'étendait au Nord et au Nord-Est du département d'Indre-et-Loire et jusque dans le Loir-et-Cher.
Fil d'ariane géopolitique
Europe > France > Centre > Loir-et-Cher > Bois de Gâtines
1 variante
- Gastine
4 occurrences
Le voyage de Tours (1555, version modernisée) / 2 occurrences
- Le voyage de Tours (1555, version modernisée), LE VOYAGE DE TOURS OU LES AMOUREUX. / 1 occurrence
«... passâmes Gâtine et...»
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Le voyage de Tours (1555) / 2 occurrences
- Le voyage de Tours (1555), LE VOYAGE DE TOURS OU LES AMOUREUX. / 1 occurrence
«... le Clain escrite dans le coeur. Nous partismes tous deux du hameau de Coustures, Nous passasmes Gastine et ses hautes verdures, Nous passasmes Marré, et vismes à mi- jour Du pasteur Phelippot ...»
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Notes
Ronsard a notamment écrit un poème intitulé "Contre les bûcherons de la forêt de Gastine", authentiques prise de conscience et prise de position que nous appelerions aujourd'hui écologistes : il appelle à sa préservation en faisant de la forêt un véritable bois sacré, habité par le fabuleux. Gâtines est célébrée à de multipes reprises dans l'oeuvre du poète, ainsi au sonnet 165 des Amours, dans lequel la forêt se fait complice et confidente de Ronsard amoureux : "Sainte Gastine, ô douce secrétaire / De mes ennuis, qui respons en ton bois, / Ores en haute ores en basse voix, / Aux longs soupirs que mon coeur ne peut taire."
Bibliographie :
Courderc, J.-M., "A propos de la gâtine tourangelle: Réflexions sur le terme de gâtine", Norois, n°69, Janvier-Mars 1971. Article accessible sur Persée :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182x_1971_num_69_1_1733
Ronsard, Oeuvres complètes, Paris, Gallimard, "Bibliothèque de la Pléiade", 1994.