Maillezais
A Fontenay-le-Comte, Rabelais et son compagnon Lamy voient leurs livres de grec confisqués par les Cordeliers. En 1524, Rabelais obtient de quitter les franciscains et devient moine de l'abbaye bénédictine de Maillezais en Poitou, protégé alors par Geoffroy d'Estissac, un prélat humaniste. Rabelais sera son secrétaire, et peut-être le précepteur de ses enfants.
Dans Pantagruel, Rabelais évoque l'histoire de Maillezais à travers le personnage de Geoffroy de Lusignan dit "Geoffroy à la grande dent", qui détruisit le monastère du Xe siècle fondée par un Comte de Poitou, Guillaume Fiers-à-bras, et fut forcé par le pape de le reconstruire, mettant son portrait sur le porche d'entrée (Mireille Huchon, Rabelais).
Ironie de l'histoire, Maillezais deviendra en 1589 une place forte protestante, prise puis gouvernée par d'Aubigné.
1 variante
- Maillezays
2 occurrences
Pantagruel (1542) / 2 occurrences
- Pantagruel (1542), Des faictz du noble Pantagruel en son jeune eage. Chap. v. / 2 occurrences
«... seur aisnee de la tante du gendre de l'oncle de la bruz de sa belle mere: estoit enterré a Maillezays, dont print un jour campos pour le visiter comme homme de bien. Et partant de Poictiers avecques aulcuns de...»
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Notes
Lefranc, Oeuvres de François Rabelais, 1922, t.3, p.52 note 12 :
Cant., arr. Fontenay-le-Comte (Vendée), siège de l'abbaye bénédictine de Saint-Pierre de Maillezais, fondée à la fin du Xe s. Depuis 1317, l'abbé était en même temps évêque de Maillezais. C'est à ce double titre que Geoffroy d'Estissac, protecteur de Rabelais, lui donna asile après ses démêlés avec les cordeliers de Fontenay-le-Comte, et lui permit d'échanger le froc de saint François contre l'habit de saint Benoît (1524-1525). Cf. R. E. R., II, 167. (C.)