Jacob van Hoogstraaten
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- Jacobo Hocstratem
1 Occurrence
Pantagruel (1542) / 1 Occurrence
- Pantagruel (1542), Comment Pantagruel vint a Paris : et des beaulx livres de la librairie de sainct Victor. Chapitre. vij. / 1 Occurrence
«... marmiteux. Poiltronismus rerum Italicarum autore magistro Bruslefer. Raymond Lullius de batisfolagiis principum. Callibistratorium caffardie, autore M. Jacobo Hocstratem hereticometra. Chault couillons de magistro nostrandorum magistro nostratorumque beuvetis lib. octo gualantissimi. Les petarrades des bullistes, copistes, scripteurs,...»
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Notes
Informations provenant de la base Budé :
Jacob van Hoogstraaten (vers 1460-1527). Ce dominicain flamand, formé à Louvain et à Cologne fut un redoutable controversiste. Il obtient son titre de docteur en théologie à Cologne avant d’être recruté comme professeur dans cette discipline par l’université de Pavie en 1507. Il est nommé inquisiteur général des archevêchés de Cologne, Mayence et Trêves à cette époque.
Jacob van Hoogstraaten représente l’orthodoxie catholique la plus extrême dans les procès qui l’opposent à l’humaniste hébraïsant Reuchlin soupçonné de promouvoir les livres juifs contre la foi catholique. Il s’appuie sur les avis délivrés par le juif converti Pfefferkorn pour condamner les discours qui mettent en avant la connaissance de l’exégèse juive pour l’interprétation de l’Ancien Testament. Reuchlin proteste aussi, au nom des valeurs de l’humanisme, contre la destruction des livres réputés non conformes à l’orthodoxie théologique. La controverse qui l’oppose à Hoogstraten se poursuit pendant plusieurs années avant d’être portée en Cour de Rome. L’inquisiteur reproche à Reuchlin d’être trop favorable aux livres juifs et conteste l’idée que la connaissance de l’hébreu soit indispensable pour aboutir à une exégèse théologiquement acceptable. Le désaccord porte notamment sur le traité Speculum oculare de Reuchlin, condamné par plusieurs universités européennes, y compris la Sorbonne. La défense de Reuchlin aboutit à un procès, d’abord jugé par l’évêque de Spire puis par le pape. Hoogstraten perd deux fois sans pour autant désarmer. Le débat se poursuit donc sur le terrain des publications. Hoogstraten défend toujours l’idée que la méthode philologique et historique des humanistes ne concerne pas la recherche de la vérité religieuse. L’ouvrage qu’il publie alors, intitulé Destructio Cabalae cherche à réfuter les travaux de Reuchlin sur la Cabale.
L’opposition à Reuchlin n’était d’ailleurs pas le seul terrain de controverse. En effet, c’est Luther que Hoogstraaten considère comme son principal ennemi. Il publie directement contre les thèses luthériennes plusieurs ouvrages contestant les positions théologiques de Luther, par exemple sur la question du serf arbitre (De Christiana libertate, 1526).
Pour aller plus loin :
- Scott Stanton Ickert, Norms of Orthodoxy and Their Use in Jacob Van Hoogstraten's Literara Attack Against the Theology of Martin Luther (1521-1526), Catholic University of America, 1985 ;
- Erika Rummel, The Case Against Johann Reuchlin: Religious and Social Controversy in Sixteenth-century Germany, University of Toronto Press, 2002 ;
- Biblical Humanism and Scholasticism in the Age of Erasmus, éd. Erika Rummel, Boston, Brill, 2008.
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