Lefranc A., Œuvres de François Rabelais, 1922, t.3, p.345 note 7 :

La géographie de la fin du moyen âge ne connaît pas un royaume dont l'emplacement ait plus varié que celui de ce personnage fabuleux. Mandeville, dont le Voyage en Orient (1522-1557) jouit d'une grande célébrité pendant la Renaissance, en fait le souverain de l'Inde, et R. y a puisé et ce titre et l'allusion à sa fille ; plus tard, dans le nouveau Prologue du IV^e livre, R. l'appelle « roy des Perses ». On a fini, au XVI^e s., avec les bouleversements politiques, par le reléguer dans l'Abyssinie, et c'est comme Négus que le connaissent Du Fail et les autres écrivains de l'époque. Cf. R.E.R., VIII, 537, et IX, 265 à 275. —
La forme Presthan est une contraction de Prestre Jehan : on la lit également dans le Thresor de Claude Duret, 1613, p. 588 : " Du Prestre Jean, Prest Jan, Prestan ou Prestegean, grand empereur ou roy des Ethiopiens, Indiens, Nubiens et Abissins. " (S.)