Publié le 02/06/2016 Mise à jour le

Le rire de Rabelais - Exposition temporaire

Le rire de Rabelais est unique !

Pour nous faire rire il a su inventer une formidable recette dont lui seul connait les ingrédients. C’est une fricassée de jeux de listes, un tohu-bohu d’images et d’onomatopées, une alchimie des mots.

Toute son œuvre est composée de farces aux diverses couleurs : grossières, morales, érotiques, fines, obscènes... Ce rire énorme lointain est encore compréhensible aujourd’hui.

Les rires de Rabelais sont multiples : rire pour le plaisir, rire pour l’amour, rire pour devenir plus sage, rire pour guérir, rire pour résister face à l’ordre établi et à toute forme d’intolérance. En écrivant ses Chroniques pour faire rire ses malades, il défend le principe de gélothérapie (la thérapie par le rire). Rire fait du bien à tout humain, corps et esprit, voilà pourquoi il faut fuir les Agélastes qui ne savent pas rire !

Le XIXe siècle fait de Rabelais le chantre du rire, Balzac le pastiche, et les illustrateurs comme Gustave Doré mettent en images les prouesses de ses géants. Écrivains, musiciens, critiques, journalistes, illustrateurs, caricaturistes s’intéressent à lui. Se référer à Rabelais revient à proclamer la volonté de faire rire. Le XXe siècle poursuit cette redécouverte du rire de Rabelais avec des interprétations musicales joyeuses, comme le Pantagruel d’Alfred Jarry, le Panurge de Massenet ou encore des humoristes tels Pierre Dac, Raymond Devos ou Pierre Desproges.

L’exposition s’articule autour des différentes facettes du rire rabelaisien :

de son origine au XVIe siècle à ses interprétations aux XIXe et XXe siècles et enfin à son interrogation aujourd’hui.

Ce parcours permet aux visiteurs de découvrir tous les aspects du rire. Tableaux, affiches grand format, planches originales de Robida, Ripart, Dubout portent le thème du rire. La plupart de ces œuvres sont présentées pour la première fois (restaurations, acquisitions). L’actualité du rire est traduite par le regard de Catherine Meurisse (illustratrice à Charlie Hebdo) qui, pour l’occasion, prête ses dessins composés autour de Gargantua.

Le parcours comporte également des séquences vidéo de sketches de Raymond Devos, Pierre Desproges et de chansons de Georges Brassens. Dans les caves, le son devient musique avec des extraits musicaux chargés du rire de Rabelais.

Prêteurs, partenaires et soutiens

Domaine de Chantilly - bibliothèque patrimoniale, Musée d’Orsay, Musée des Arts décoratifs de Paris, Musées de la Ville de Strasbourg, Association des Amis de Rabelais et de La Devinière.

Soutien de la DRAC Centre-Val-de-Loire